Il n’est souvent pire dévot qu’un ancien libertin. Le Rassemblement national (RN), qui a longtemps batifolé avec des antisémites notoires – et continue d’avoir des rechutes –, louche désormais sur le rôle de meilleur appui de l’Etat hébreu. «Ce 7 octobre 2023, nous avons assisté à ce que nous pensions ne jamais revoir dans l’histoire de l’humanité : des pogroms […] au cours desquels on a tué des femmes, des enfants, des hommes, uniquement parce que juifs», a déclamé Marine Le Pen, mardi après-midi à l’Assemblée, s’attirant les applaudissements de la droite et d’une partie de la majorité. Assis bien en évidence à côté d’Eric Ciotti, le député (apparenté LR) des Français de l’étranger Meyer Habib a bruyamment manifesté son approbation, quelques heures après avoir annoncé sur CNews : «Le RN est rentré dans le camp républicain.»
De fait, rien dans les déclarations des lepénistes, ces derniers jours, n’a de quoi rebuter ce proche de Benyamin Netanyahou, qui a toujours réprouvé le «biais antisioniste et propalestinien» de la diplomatie française. Dans