Par-devant : un affichage voulu consensuel via un amendement juridiquement nul, mais permettant de se défausser. Par-derrière : un petit jeu d’obstruction pour régler ses comptes avec La France insoumise (LFI). Le tout sur le dos d’une proposition de loi visant à inscrire dans la Constitution le droit à l’interruption volontaire de grossesse (IVG). A l’Assemblée nationale, l’extrême droite ne sert pas à grand-chose et elle le sait. Elle en profite pour embêter ses voisins de bancs à force de petits «coups» politico-médiatiques qui lui donnent l’impression d’occuper le centre du jeu parlementaire. On l’avait vu avec la décision surprise du groupe Rassemblement national (RN) de voter la motion de censure de la Nupes, en octobre. Cette fois, le RN a saisi l’occasion du texte sur l’IVG présenté par la présidente du groupe LFI, Mathilde Panot, lors de la niche parlementaire du groupe de gauche jeudi.
Reprenons le fil. Sur le sujet, Marine Le Pen ne cesse de louvoyer depuis la révocation aux Etats-Unis du droit fédéral à l’avortement, en juin, et les propositions consécutives de LFI et de Renaissance de constitutionnaliser