Son nom circule depuis plusieurs jours comme potentiel chef de gouvernement après les européennes, dans l’hypothèse d’une alliance entre la macronie et le parti Les Républicains. Coalition ? Accord de gouvernement ? Que nenni : Le président du Sénat Gérard Larcher (LR) a balayé les allégations ce mardi 4 juin. Lors d’une réunion de groupe, il a assuré devant les sénateurs de son camp qu’il ne souhaite «pas être le Premier ministre d’Emmanuel Macron». «Je veux faire taire aujourd’hui un certain nombre de rumeurs dont on connaît les origines et destinées à affaiblir notre camp à la veille des élections européennes», a affirmé Gérard Larcher.
Evoqué comme potentiel futur locataire de Matignon pour débloquer la situation de majorité relative que connaît la macronie, l’influent patron de la chambre haute a clarifié sa position. Selon des participants à cette réunion à l’AFP, le président du Sénat s’est engagé à poursuivre sa «tâche dans une institution qui reste le seul contrepouvoir de la République». Gérard Larcher a par ailleurs brandi la menace d’un appel aux députés LR à voter une motion de censure contre le gouvernement de Gabriel Attal à l’automne, «si le budget de 2025 est dans la même trempe que celui de 2024». Il a par ailleurs déclaré que son engagement aux côtés de la tête de liste LR François-Xavier Bellamy est «total».
Chez Pol
Gérard Larcher a toutefois bien pris garde d’invoquer des circonstances exceptionnelles qui pourraient altérer ces déclarations. «Pour être définitivement clair : oui dans une crise, si crise il devait y avoir, la décision appartient au président de la République. Je ne fais que le constat de ce que prévoit la Constitution», a fait savoir le sénateur.
Il y a quelques jours, Gérard Larcher estimait d’ailleurs dans un entretien à l’AFP que, passé le 9 juin, date des élections européennes, «il faudra bien qu’on apporte une réponse». «Si réellement l’extrême droite est à 40 % […], on ne peut pas faire comme si les Français ne nous avaient pas envoyé un message», expliquait-il alors.