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Extrême droite

Jérôme Rivière, le patron des eurodéputés RN, quitte Marine Le Pen pour Eric Zemmour

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Chef de la délégation des eurodéputés RN, cette recrue constitue une nouvelle prise de choix pour le camp Zemmour, une dizaine de jours après l’arrivée de Guillaume Peltier, ex-numéro 2 de LR. Pas forcément un détail dans la primaire informelle qui se joue à l’extrême droite.
Pour Jérôme Rivière, Eric Zemmour aurait «cette capacité de rassemblement que n’a pas Marine Le Pen. Il peut faire ce qu’il appelle “l’union des droites”». Ici à Perpignan, le 3 juillet 2021. (Denis Allard/Libération)
publié le 19 janvier 2022 à 20h53
(mis à jour le 19 janvier 2022 à 21h49)

Jusque-là, la barque Zemmour s’était contentée de pêcher le menu fretin dans les eaux du Rassemblement national. De conseillers régionaux non réinvestis (comme Agnès Marion) en ex-délégués départementaux marris par la brutalité de la hiérarchie frontiste, en passant par quelques étoiles pâlies des grandes heures mégrétistes (comme Jean-Yves Le Gallou), les prises de guerre du néocandidat d’extrême droite ne déclenchaient généralement au RN que des commentaires ironiques. Le navire mariniste, assurait-on fièrement il y a quelques jours encore au RN, avait tenu bon pendant les difficiles mois d’octobre-novembre où les courbes des deux concurrents s’étaient même croisées dans les sondages.

Cette fois, c’est un gros poisson que les zemmouristes ont (enfin) réussi à attraper dans leurs filets. Dans une interview au Parisien, l’eurodéputé Jérôme Rivière, chef de la délégation RN au Parlement européen, annonce ce mercredi soir son ralliement au polémiste maurrassien. Après celui de Guillaume Peltier, ex-numéro 2 de Les Républicains, le 9 janvier, voilà qui risque de fournir de l’encre pour écrire le récit dont rêvent les a