Une semaine parmi d’autres dans la vie pas ordinaire de Juan Branco : le mardi 1er juin, le pamphlétaire trentenaire est placé en garde à vue pour répondre à des accusations de viol. Le soir même, il ressort en proclamant «LIBERTAD» en lettres capitales sur Instagram puis ajoute une photo de son chat. Le jeudi 3, le voilà au tribunal en robe d’avocat pour défendre un des treize prévenus dans l’hyper-médiatisée affaire de cyberharcèlement de la lycéenne Mila. Son client est l’auteur du tweet suivant : «Wesh je suis sûr que si je mets un coup de bite à Mila elle arrêtera de faire chier le monde cette mal baisée.» En Jacques Vergès de la génération Twitter, Branco, qui n’a pas donné suite aux sollicitations de Libé, plaide le droit aux «propos graveleux» et entend démontrer, en premier opposant revendiqué contre le pouvoir, que la toute récente loi Schiappa contre la haine en ligne est liberticide et dirigée contre «la mass
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Juan Branco, chaos debout
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Juan Branco lors du rassemblement place de la République, à Paris, contre le racisme et les violences policières, en hommage à Adama Traoré, le 13 juin 2020. (Isa Harsin/ISA HARSIN/SIPA)
publié le 9 juin 2021 à 12h51
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