Dans un cas comme dans l’autre, le résultat sera historique. Si Valérie Pécresse accède au second tour de la présidentielle dimanche, la candidate du parti Les Républicains (LR) aura réussi le plus renversant come-back de l’histoire du scrutin. A moins d’une semaine du vote, la présidente de la région Ile-de-France accuse, dans tous les sondages, un considérable retard sur Emmanuel Macron et Marine Le Pen. Elle serait la première à combler un tel écart si peu de temps avant l’élection.
En cas d’échec, elle laissera un moins favorable souvenir. Pour la troisième fois consécutive, le principal parti de droite restera à la porte de l’Elysée, au risque de la marginalisation, voire de l’explosion. Ce nouveau désastre conclurait une campagne ingrate, étouffée par l’actualité diplomatique et sanitaire, et où la candidate a rarement su trouver sa voix. A droite, le bonheur n’aurait duré qu’un mois, sitôt après la victoire inattendue de Pécresse dans la primaire des Républicains.
Acte I : celle qu’on n’attendait pas
Notre interlocutrice ne contient plus sa joie. «Valérie, tout le monde l’adore, rapporte cette figure de LR. Pour la première fois, je sens qu’il n’y a plus d’arrière-pensées politiques. Tout le monde a très faim, tout le monde veut gouverner, l’ambiance est excellente.» Nous sommes en décembre 2021, et Valérie Pécresse vient de réussir trois prodiges. A la surprise de beaucoup, elle l’a emporté dans la primaire du parti. Puis elle a obtenu le soutien sans réserve de ses anciens rivaux – à