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Analyse

La campagne Zemmour à un doigt de caler

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Le presque candidat d’extrême droite, qui doit se déclarer ce mardi, décroche dans les sondages après plusieurs dérapages, dont le dernier samedi durant une visite catastrophique à Marseille. Les doutes se multiplient jusque dans son entourage.
Eric Zemmour à Marseille, vendredi. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 29 novembre 2021 à 6h06
(mis à jour le 30 novembre 2021 à 10h08)

«La présidentielle, c’est la rencontre entre un homme et un peuple», aime à répéter Eric Zemmour. Et la sienne se résume pour l’instant à un doigt d’honneur. Samedi, lors d’un déplacement à Marseille, le bientôt candidat à l’élection suprême – il doit se déclarer officiellement mardi – a gratifié une passante de ce geste non amical depuis le siège arrière de sa berline, répondant au sien, puis ajouté ce très peu gaullien : «Et bien profond !» La séquence venait conclure deux jours de déplacement totalement ratés. Le polémiste avait choisi la préfecture des Bouches-du-Rhône pour sa première confrontation au réel, hors de salles bondées d’extrêmes convaincus. Il a passé deux jours à raser les murs pour éviter les insultes d’opposants antifascistes. Dimanche en fin d’après-midi, Zemmour a esquissé un mea-culpa sur Twitter , admettant «un geste fort inélégant».

Cet échange d’amabilités aura été finalement le seul moment où Zemmour s’est adressé à une personne qui ne soit ni militante ni amie. De son arrivée pétocharde – il est descendu de son TGV en gare d’Aix-en-Provence, 30 kilomètres en amont, redoutant d’affronter un premier comité d’accueil à la gare Sa