L’Elysée promettait jusque-là qu’Emmanuel Macron regardait tout ça «de loin». C’était difficile à croire, mais, après tout, pourquoi pas ? Le chef de l’Etat était déjà bien occupé avec les affaires du pays et les tracas du monde. La pandémie s’est éloignée, mais le prix de l’énergie s’est mis à flamber. Les Australiens ont rompu un contrat à 56 milliards de dollars (plus de 48 milliards d’euros) pour des sous-marins et les talibans ont repris le contrôle de l’Afghanistan. Alors la «maison commune», comprenez bien que c’était le cadet de ses soucis. Désormais, fini de minauder. Puisque les artisans de ce grand rassemblement censé le porter vers un nouveau mandat semblent avoir du mal à avancer le chantier, Macron a décidé de s’en mêler.
Mercredi soir, le chef de l’Etat a réuni une vingtaine de convives pour un dîner hautement politique, qui s’est déroulé jusqu’à minuit passé sous la verrière du jardin d’hiver de l’Elysée, métamorphosée par Daniel Buren aux couleurs du drapeau français. Etaient présents son ancien Premier ministre, Edouard Philippe, son allié du Modem, François Bayrou, les représentants des satellites, Franck Riester (Agir), Olivier Dussopt (Territoires de progrès) et Barbara Pompili (En commun !) et tous les stratèges de la maison, Sébastien Lecornu, Richard Ferrand, Stanislas Guerini, Christophe Castaner, etc.
Au menu, fruits de mer, saumon, pieds de veau et organisation de la campagne présidentielle. Emmanuel Macron leur a confié cette mission : mettre