Jean-Luc Mélenchon a-t-il peur que la gauche gagne ces législatives anticipées ? On peut légitimement poser la question après le choix de ne pas investir les quelques députés sortants critiques de sa stratégie et de la démocratie interne à La France insoumise depuis 2022. On dépeint souvent le triple candidat à la présidentielle comme «colérique» ou «impulsif». Il a certes du tempérament, mais ce serait insulter son intelligence et son expérience – plus d’un demi-siècle en politique – que de penser qu’il s’agit là d’une simple revanche sur ces fidèles, compagnons de route, eux, depuis les années 90.
Jean-Luc Mélenchon et ses plus proches savent ce qu’ils font en tentant d’empêcher des personnalités comme Alexis Corbière, Raquel Garrido ou Danielle Simonnet. Ils savaient exactement quelles réactions cette provocation allait déclencher chez ses alliés et dans son propre mouvement. Et les conséquences néfastes possibles pour ce tout Nouveau Front populaire contre l’extrême droite – d’Olivier Besancenot à Anne Hidalgo ! – dont la dynamique positive se confirme dan