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La région Paca sur la voie extrême

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Après une campagne riche en coups politiques, le candidat soutenu par Marine Le Pen, Thierry Mariani, pourrait dépasser les 40% face au sortant, le LR Renaud Muselier.
Thierry Mariani à Antibes, le 30 mai. (Laurent Carré/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 18 juin 2021 à 20h40

Difficile de ne pas y voir un enjeu qui dépasse largement les frontières régionales : le 27 juin, la région Paca pourrait être la plus grosse prise de l’histoire du Front national devenu Rassemblement national, si la dynamique martelée par les nombreux sondages de ces dernières semaines se confirme. Thierry Mariani, tête de liste non encarté et soutenu par Marine Le Pen, semblait encore accroître son avance sur son principal adversaire, le président sortant de région Renaud Muselier (LR), dans le dernier sondage publié mardi par Ifop-Fiducial : 41% des intentions de vote au premier tour contre 34% pour LR, soit presque autant que les 41,5% engrangés par Marion Maréchal-Le Pen en 2015. La tête de liste du Rassemblement écologique et social, Jean-Laurent Félizia (EE-LV), plafonnant, lui, à 17% des intentions de vote.

Crise familiale

Un ordre d’arrivée qui n’a pas varié tout le long d’une campagne complexe, où les coups politiques l’ont emporté sur le fond des sujets, alors même que l’institution régionale gère des dossiers importants au quotidien, comme les trains régionaux, les lycées, la formation professionnelle… C’est surtout la confiscation du débat par le national qui a teinté ce scrutin. Si le RN a réussi à imposer la sécurité comme thème de campagne, sur le terrain politique, c’est encore un imbroglio importé de Paris qui a donné le ton dès l’entrée en course des candidats. Le 1er mai, Jean Castex ouvrait la polémique en annonçant dans le JDD que la liste LREM se retirait finale