La présidente socialiste de la région Occitanie, Carole Delga, a assuré ce mercredi 11 septembre sur France 2 qu’elle ne «participerait pas à un gouvernement qui ne respecte pas le vote des Français» alors que le Premier ministre, Michel Barnier, tente de composer sa future équipe gouvernementale. Et d’assener : «Je ne participerai pas à un gouvernement de droite soutenu par l’extrême droite.» Carole Delga a également affirmé que si elle était députée, elle voterait une motion de censure contre le gouvernement de Michel Barnier «parce que le choix du président de la République ne respecte pas le vote des Français». Même son de cloche du côté de Karim Bouamrane, maire de Saint-Ouen, ce mercredi matin sur France Info, dont le nom avait un temps circuler pour remplacer Gabriel Attal à Matignon, qui dénonce également un Premier ministre «validé, entériné, par le Rassemblement national». Le maire socialiste, qui est une autre voix critique à l’égard de la direction du PS, a même indiqué «avoir décliné» une proposition d’entrer au gouvernement.
Moins d’une semaine après sa nomination, le nouveau locataire de Matignon poursuit sa réflexion pour former un «nouveau gouvernement», promettant des ruptures et qu’il ne s’agira pas d’un «remaniement». L’un des défis de taille pour Michel Barnier consistera à trouver des personnalités venues de la gauche, qui est déjà prête à le renverser, y compris au sein d’une partie de la macronie.
«Responsabilité première» d’Emmanuel Macron
La présidente socialiste d’Occitanie a par ailleurs rappelé son soutien à la nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon, déplorant la «responsabilité première» du président de la République, Emmanuel Macron, dans le choix de ne pas le choisir. «Ce que j’ai défendu au sein du Parti socialiste, c’est d’avoir une mobilisation forte pour un homme ou une femme de gauche. Bernard Cazeneuve en faisait partie. Je regrette que la direction de mon parti n’ait pas souhaité justement afficher le soutien à Bernard Cazeneuve», a déploré Carole Delga.
Premier ministre
Interrogée sur le refus des responsables socialistes, Olivier Faure et Boris Vallaud, de participer à une rencontre avec le Premier ministre avant que celui-ci ne présente sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, celle qui s’oppose à la ligne NFP – et à l’alliance avec LFI – du premier secrétaire socialiste, a répondu en taclant : il «vaut mieux toujours avoir la volonté de dialogue et surtout d’apporter des solutions».