Cette année, le maire de Beaucaire (Gard) a l’air particulièrement fier de son coup. Comme à chaque Noël depuis 2014, Julien Sanchez, vice-président du Rassemblement national, a installé sa crèche dans le hall de son hôtel de ville. Une habitude chez les élus d’extrême droite : à Béziers, Fréjus ou Perpignan, mairies RN ou apparentées, on retrouve tous les ans la même scène de la Nativité dans les bâtiments officiels, ce qui est contraire à l’article 28 de la loi de 1905 sur la séparation des Eglises et de l’Etat. A ce titre, l’élu beaucairois, comme nombre de ses collègues, est régulièrement condamné par la justice à démanteler sa crèche, sous peine d’amende. L’année passée, la note s’élevait à 5 000 euros par jour, environ 20 000 euros au total, ce dont il s’est acquitté en se tournant vers la générosité de ses administrés. Mais cette fois, notre édile a trouvé la parade. Au début du mois de décembre, il a posé sa crèche dans le hall habituel, sans y placer Marie et Joseph, symboles chrétiens de la Nativité. Il s’agirait donc d’une «exposition culturelle, artistique et festive», non exclusivement religieuse, défend-il.
Laïcité
Sauf que, malicieux, Sanchez a