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LR face au constat de défiance de ses électeurs

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Election Présidentielle 2022dossier
A l’approche du congrès qui désignera leur candidat pour l’élection présidentielle, «Libération» est allé à la rencontre des sympathisants du parti Les Républicains. Entre abattement et colère, la plupart témoignent d’un désamour grandissant, voire de leur envie d’aller voter ailleurs.
A l’université d’été de LR à La Baule, fin août. (Albert Facelly/Libération)
par Dominique Albertini, Mathilde Frénois, correspondante à Nice, Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux et Jean-François Gérard, correspondant à Toronto
publié le 28 octobre 2021 à 20h37

C’est l’électorat le plus courtisé de France. D’Emmanuel Macron à Eric Zemmour, en passant par Marine Le Pen et le futur candidat LR, quatre candidats majeurs de la présidentielle se disputeront l’intérêt des Français de droite, perçus comme la clef du scrutin. Affaire de nombres, d’abord : selon le Centre d’études politiques de Sciences-Po, en février, environ quatre électeurs sur dix se situaient spontanément à droite ou à l’extrême droite, contre 17 % au centre, et 24 % à gauche. Ce taux n’a fait qu’augmenter depuis 2017, même si cette «droitisation» ne s’exprime pas avec la même ampleur selon les enjeux. Affaire d’opportunité aussi, avec le déclin de LR comme point d’attache évident de l’électeur de droite : désaffiliée, une bonne partie de ce public est aujourd’hui disponible pour des offres concurrentes – comme celle que vient de lancer l’ex-Premier ministre Edouard Philippe, ancien membre du parti Les Républicains (LR).

Les témoignages d’électeurs de droite recueillis par Libération témoignent de ce désarroi, à cinq semaines de la désignation du candidat de LR par les adhérents du parti. Peu ou pas d’enthousiasme chez ces sympathisants, éprouvés par dix ans d’opposition, de guerre des chefs et d’équivoque idéologique. Mieux placé des prétendants dans les sondages, Xavier Bertrand n’est pas assuré