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Sabordage

Le RN au Parlement européen, enquête sur des amateurs professionnels

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Entre bilan politique quasi nul, copinage et gestion douteuse, la délégation lepéniste au Parlement européen est loin de la belle image que voudrait renvoyer le parti.
Un partie de la liste RN, avec Jordan Bardella comme tête de liste, lance sa campagne européenne de 2019, qui a remporté 22 postes d'eurodéputés. (Yann Castanier/Hans Lucas pour Libération)
publié le 26 septembre 2023 à 16h06

SÉRIE. Deuxième volet de notre enquête en trois épisodes sur le RN au Parlement européen. Le premier épisode porte sur Marine Le Pen et la masse salariale de son parti et le troisième sur Jordan Bardella.

Un matin d’automne 2020, dans un couloir du Parlement européen à Bruxelles, c’est la panique. Ce jour-là, le trésorier italien de la fondation Identité et Démocratie (ID) vient de démissionner. Il refuse de parapher le budget prévisionnel de cette structure rattachée au groupe du Rassemblement national (RN) et de ses alliés européens, au motif qu’il n’aurait pas accès à l’intégralité des comptes… Le document doit être envoyé dans les heures qui suivent, sans quoi les importantes subventions européennes, dont disposent les élus RN pour organiser leurs événements, payer des études et des formations, risquent de leur passer sous le nez. Il faut vite un nouveau trésorier.

Jérôme Rivière,