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Extrême droite

Le RN très moyennement motivé pour les législatives

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Le Pen-Zemmour : la course de Front à la Présidentielledossier
Le président du parti d’extrême droite, Jordan Bardella, a lancé la campagne mercredi à Paris tentant de mettre un terme à une période de flottement après la défaite au second tour de la présidentielle. Les ambitions mesurées pour ce scrutin laissent une impression brouillonne.
Prétendre être la principale opposition à Emmanuel Macron sans briguer la victoire aux législatives. C'est le pari politique qu'entend incarner Marine Le Pen, ici à Hénin-Beaumont, le 10 avril. (Denis Allard/Libération)
publié le 11 mai 2022 à 20h55

Comme cela ne semble pas aller de soi, deux grands panneaux bien en évidence au siège du RN permettent de le rappeler : le Rassemblement national est «la seule opposition à Macron» pour les législatives de juin. Après deux semaines de vasouille au cours desquelles Marine Le Pen a comme disparu de la scène politique, le parti d’extrême droite entend récupérer sa place, chipée par un Jean-Luc Mélenchon en première ligne face au président de la République. Ou, plutôt : il fait mine de le vouloir. Car, dans les faits, telle n’est pas vraiment l’impression donnée par la finaliste malheureuse.

Sortie de ses vacances médiatiques post-second tour, la patronne du RN s’est fendue d’un 20 heures, mardi soir, sur TF1, pour y soutenir que «la logique des institutions veut que le président de la République ait une majorité – tous ceux qui racontent autre chose racontent des fables». Un enthousiasme modéré, pas vraiment de nature à mobiliser un électorat déjà enclin à bouder les urnes hors scrutin présidentiel – en 2017, les dix millions de bulletins lepénistes au second tour avaient accouché d’un peu moins de tro