Attention, ceci est le nouvel élément de langage d’Emmanuel Macron et de ses troupes. Le second tour de l’élection présidentielle sera «un référendum», selon le président-candidat. Et même plusieurs : «pour ou contre l’Union européenne», «pour ou contre l’écologie», «pour ou contre notre jeunesse», «pour ou contre notre République et cette nouvelle époque», a-t-il énuméré dans une anaphore en conclusion de son meeting marseillais au Pharo, samedi après-midi. C’est surtout sur l’écologie que le chef de l’Etat entend installer un clivage avec Marine Le Pen, ramenée dans le rang des «climatosceptiques», pour séduire les électeurs de Jean-Luc Mélenchon et Yannick Jadot. Son discours d’une heure et demie a été essentiellement consacré à la question.
Macron s’était plusieurs fois engagé ces derniers jours à «enrichir» son projet avec des propositions de Yannick Jadot et Jean-Luc Mélenchon. Il s’en tire à Marseille avec beaucoup de paroles et finalement peu d’actes. Le candidat lâche rapidement une annonce-choc, destinée à marquer les esprits. Comme l’instruction publique à l’époque de Jules Ferry, référence qu’il invoque, le futur chef du gouvernement aura désormais la haute main sur les dossiers environnementaux. «Mon prochain Premier ministre sera