Quatre-vingt-huit députés à l’Assemblée nationale, un empire médiatique pour relayer ses obsessions et pousser ses thèmes, d’autres partis braconnant sur ses terres de prédilection : ces derniers temps, l’extrême droite se normalise à pas de géant. Libé se fait régulièrement l’écho de la «banalisation» de ses idées dans le débat public. Mais la normalisation «par le bas», qui s’active chez les électeurs et contribue à déshabiller le vote RN de sa gangue honteuse, reste peu étudiée.
C’est le remarquable travail de Félicien Faury, sociologue et politiste, chercheur postdoctoral au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales (Cesdip), qui sort ces jours-ci : Des électeurs ordinaires. Enq