Diminué dans les urnes, recentré dans l’hémicycle : c’est le curieux état du parti Les Républicains après le second tour des élections législatives. Selon une estimation d’Ipsos dimanche à 22 heures, un total de 75 sièges revenait aux élus LR, UDI et divers droite. C’est 61 de moins qu’en 2017 et, pour les premiers, un nouveau palier descendu dans la hiérarchie politique. Le président de LR, Christian Jacob, avait affiché l’ambition de rester le premier groupe d’opposition. Devancé par le Rassemblement national et La France insoumise, LR ne sera finalement pas même le second . Mais la droite peut savoir doublement gré à la macronie : par sa propre chute, le camp présidentiel éclipse celle de LR, et lui offre l’opportunité de jouer un rôle clef dans le quinquennat.
Entente avec la majorité
C’est le pire résultat de la droite depuis les débuts de la Ve République, encore inférieur aux 88 sièges du RPR en 1981 auxquels s’ajoutaient les 62 élus de l’allié centriste UDF. Il conclut une curieuse campagne, que LR a choisi de mener à la manière d’un scrutin local : projet minimal, discrétion des figures nationales, propos centré sur la «défense des territoires». C’était faire de nécessité vertu, pour une droite sans leadership et dont le programme a moins que jamais animé le débat. Derrière les succès des principales figures LR engagées – le secrétaire général, Aurélien Pradié, le puissant député niçois Eric Ciotti – de nombreux sortants ont perdu leurs sièges au premier ou au second tour.
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Pourtant, le rôle d