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Analyse

Législatives 2024 : crucifiée, la macronie doit aussi se sacrifier

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L’appel du Président au désistement contre le RN passe mal auprès de ses troupes sonnées par la défaite et en colère contre la décision de dissoudre l’Assemblée. Les réticences de l’aile droite ajoutent à la confusion.

A l'Elysée, le 7 juin. Le Président a réuni ses ministres lundi pour leur intimer de se mobiliser contre la perspective de voir l'extrême droite arriver au pouvoir. (Denis Allard/Libération)
ParJean-Baptiste Daoulas
Journaliste politique
Laure Equy
Publié le 01/07/2024 à 21h42

Ils sont à l’heure, il est en retard. Dans une semaine, ils perdront leur job, lui aura toujours le sien. Arrivés lundi à 12 heures tapantes à l’Elysée, au lendemain d’un premier tour désastreux pour l’ex-majorité présidentielle, les ministres sont «crevés, tristes», décrit l’un d’eux : «Il y avait beaucoup d’amertume et de colère contre le Président, qui donnait l’impression d’être ailleurs et qui nous fait subir une décision qu’on n’a pas choisie.» Dans l’assistance, Sabrina Agresti-Roubache (Ville et citoyenneté), Marie Guévenoux (Outre-Mer) et Fadila Khattabi (Personnes handicapées) viennent de se désister en faveur du Nouveau Front populaire (NFP) pour faire barrage au Rassemblement national. Khattabi laisse échapper quelques larmes en évoquant les attaques de l’extrême droite contre les binationaux. Auteur d’une dissolution ratée, le Président a quelques mots aimables pour ses ministres partis «