Un week-end aux enjeux historiques. Dans les outre-mer et en Amérique, le second tour des élections législatives a commencé. Les habitants de Saint-Pierre-et-Miquelon, petite collectivité française de l’Atlantique Nord, ont été les premiers appelés aux urnes ce samedi 6 juillet. Dans cette unique circonscription du territoire, où les bureaux de vote ont ouvert à 8 heures (midi à Paris) et fermeront à 18 heures, un divers droite et un socialiste s’affrontent en duel.

Selon nos confrères d’Outre-mer La Première, 27,31 % des électeurs s’étaient déplacés à la mi-journée, contre 19,68 % lors du second tour des législatives de 2022 à la même heure. Suivront ensuite la Guyane, les Antilles, les Français résidant sur le continent américain, la Polynésie puis, dans la soirée, la Nouvelle-Calédonie. Ce sera ensuite au tour, dimanche 7 juillet, des inscrits sur liste électorale vivant en métropole et dans les autres territoires d’outre-mer d’aller glisser le bulletin de leur choix.

Au niveau national, rarement des élections législatives auront déchaîné autant les passions. Néanmoins, à la veille des résultats, presque tous les sondages prédisent une absence de majorité claire à l’Assemblée nationale, montrant plutôt un resserrement entre les trois blocs. Le RN et ses alliés pourraient obtenir 170 à 210 sièges, le Nouveau Front populaire 155 à 185 sièges, tandis que le parti présidentiel conserverait entre 120 à 150 sièges.

Si le Rassemblement national franchissait la barre des 289 élus, ou s’en approchait, c’est Jordan Bardella, 28 ans, qui entrerait à Matignon. Il deviendrait le plus jeune Premier ministre de l’histoire. Un gouvernement issu de l’extrême droite en France serait une première depuis la Seconde Guerre mondiale. Mais si la gauche et les macronistes parvenaient, avec leur front républicain, à faire échec au RN, il leur faudrait proposer aux Français une solution pour gouverner le pays.

Une situation tendue, floue, illustrée par une fin de campagne marquée par des agressions et violences envers des candidats ou militants. Aussi, face à d’éventuels débordements dimanche soir, 30 000 policiers seront mobilisés, dont 5 000 à Paris.