La gorge est nouée. La voix tremblante. Ce lundi 1er juillet, la secrétaire nationale des Ecologistes Marine Tondelier peine à cacher son émotion dans le studio de la matinale de France Inter. Quelques instants plus tôt, installé à la même place, le ministre de l’Economie Bruno Le Maire a annoncé qu’il refusait de choisir entre le Rassemblement national et La France insoumise pour le second tour des législatives. «Cela fait dix ans que je vis dans une ville tenue par le RN, c’est un comportement de lâche et de privilégié, c’est hors sol, c’est lunaire, c’est pas à la hauteur de l’histoire», regrette l’élue verte, les larmes aux yeux. Et pilonne : «Ils seront le déshonneur et la défaite parce que le macronisme, c’est fini.»
Si ce lundi, Marine Tondelier attaque aussi fort le locataire de Bercy, c’est que l’enjeu est grand. La forte participation au premier tour des législatives (66,71 %) a ouvert la voie a près de 300 triangulaires sur l’ensemble du territoire. Avec pour la majorité d’entre elles (161) un candidat du Rassemblement national ou de ses alliés arrivé en tête de la première étape du scrutin. La question du désistement du prétendant en troisième position est donc décisive pour empêcher une majorité absolue au RN ce dimanche. Sur le sujet, la majorité sorta