C’est une lourde vague, qui pourrait se déverser en tsunami dans l’hémicycle de l’Assemblée nationale. Avec 33,2 % des voix, selon les estimations de l’institut Ipsos, le Rassemblement national (RN) et son nouvel allié, le président de LR Eric Ciotti arrivent nettement en tête des élections législatives, devant le Nouveau Front populaire (28,1 %) et la majorité présidentielle (21 %). Le résultat, en voix, est ahurissant : près de douze millions de bulletins, selon le sondeur Brice Teinturier (Ipsos), soit quelque huit millions de plus que lors des précédentes législatives, en 2022, où le mouvement d’extrême droite s’était placé en troisième position, avec 18,68 % des suffrages. C’est aussi plus de deux points gagnés depuis les européennes du 9 juin, il y a à peine trois semaines.
«Les Français, par ce vote sans ambiguïté, ont témoigné leur volonté de tourner la page après sept ans de pouvoir méprisant et corrosif», s’est réjouie Marine Le Pen, depuis son fief d’Hénin-Beaumont, dans le Nord-Pas-de-Calais, où elle s’est vue réélire dès le premier tour. Une première pour un candidat RN, et pas un cas unique, plus d’une dizaine d’entre eux, parmi lesquels Sébastien Chenu (Nord) et Edwige Diaz (Gironde) l’ont été dimanche soir. Loin de tout triomphalisme, la co