Ils ont le même âge, 27 ans. Tous deux engagés, militants et brillants, ils disent avoir trouvé dans La France insoumise (LFI) un idéal politique. Aurélien Le Coq et Amy Bah, respectivement originaires de Mantes-la-Jolie et de la banlieue de Caen, se sont épanouis à Lille, leur ville d’élection. Après la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron, celle-ci est soudain devenue le terrain d’une bataille féroce entre ces deux concurrents de gauche, candidats dans la 1re circonscription du Nord (Lille, Loos, Faches-Thumesnil).
Présidente du comité lillois du collectif féministe #NousToutes, Amy Bah a ferraillé des mois entiers pour empêcher le député insoumis Adrien Quatennens, condamné pour violences conjugales en 2022, de s’y représenter. Au nom de ses «valeurs», ne cesse de marteler la juriste, de «l’exemplarité». La jeune femme tente d’obtenir l’investiture du Nouveau Front populaire, en vain. Le symbole, juge-t-elle, aurait pourtant du chien : elle est «féministe, issue des quartiers populaires et métisse» – de père guinéen, bien que sa mère les ait élevés seule, son frère et elle.
«Laissons la démocratie parler à gauche»
Quand Quatennens, sous pression, finit par se désister au tout dernier moment, le 16 juin, c’est Aurélien Le Coq qui est choisi pour le remplacer au pied levé dans cette