A 20 ans, Amine Kessaci, militant associatif et candidat aux européennes sur la liste Ecologistes, porte les couleurs du Nouveau Front populaire dans la 3e circonscription de Marseille, la seule remportée par le RN en 2012 et fief du sénateur d’extrême droite Stéphane Ravier (passé chez Reconquête en 2022). Dans ce secteur au nord de la ville, les noyaux villageois, largement acquis au RN, côtoient les grands ensembles paupérisés où la gauche et l’abstention dominent.
Vous sortez tout juste d’une campagne européenne où vous avez arpenté les quartiers populaires pour mobiliser les abstentionnistes, encore trop nombreux lors du dernier scrutin. Que pouvez-vous leur dire de plus pour les ramener aux urnes ?
Cette fois, le danger de l’extrême droite est imminent. Ce n’est plus une menace, contrairement à ce que nous avons vécu jusqu’à présent, Jordan Bardella n’a plus qu’à s’asseoir sur le fauteuil du pouvoir, il est même déjà accroupi. Il a des millions d’abonnés sur TikTok, des millions de jeunes qui ont voté pour lui. Les idées de l’extrême droite se sont banalisées et ce n’est pas normal. Quand on voit qu’une partie des Républicains est prête à faire alliance avec eux, j’ai honte de mon pays. La France dans laquelle je suis né, ce n’est pas celle-ci !
Cela suffira-t-il p