Mardi matin, c’est jour d’inscription à la préfecture de Marseille. Les aspirants députés défilent avec leurs papiers sous pochette et leur propagande électorale, à faire viser par les services avant dispersion dans les circonscriptions. Sébastien Delogu, 35 ans, est l’un des cinq candidats de la Nupes à s’y rendre. «J’ai pleuré tout lundi matin, il fallait faire retomber la pression avant de repartir sur le terrain», confie ce proche de Jean-Luc Mélenchon pour qui c’est la première candidature. Baptême réussi : dimanche, il est arrivé en tête avec 37,88% dans la 7e circonscription, malgré une abstention record (72,20%) dans ce territoire du nord de Marseille au paysage contrasté, entre grandes cités paupérisées au vote largement acquis à Mélenchon et noyaux villageois portant très à droite.
C’est d’ailleurs le candidat du parti de Marine Le Pen (23,19%) que Sébastien Delogu affronte. «L’enjeu, c’est d’aller expliquer que le RN est aux portes de notre maison», martèle-t-il. Pour finir de convaincre les abstentionnistes, le militant mise sur son profil de «gars qui leur ressemble» : «Je suis quelqu’un qui a tout vécu, j’ai pas de voiture, pas d’appartement comme les autres politiques», énumère l’ancien taxi, qui grince d’être toujours estampillé «chauffeur de Mélenchon».
«Désastre» démocratique
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