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Crise

Législatives : à Reconquête, l’esprit de défaite domine

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Elections législatives 2024dossier
Le parti d’Eric Zemmour, qui a cru la semaine dernière participer à une union des extrêmes droites, ressort profondément divisé des européennes.
Au siège du parti Reconquête à Paris pendant la soirée des élections européennes le 9 juin. (Stéphane Lagoutte/Myop pour Libération)
publié le 17 juin 2024 à 20h39

Et maintenant, l’ombre et l’indifférence. Après quelques jours d’ascenseur émotionnel la semaine dernière, pendant lesquels les cadres de Reconquête ont cru enfin participer à leur rêve d’union des extrêmes droites avant de se réveiller pour s’étriper copieusement, la poussière est retombée dans la soupente zemmourienne. Ceux qui restent comptent les bouses. «Ça a été très dur la semaine dernière mais on sort de la tempête, on réussit l’énorme exploit d’aligner 330 candidats en quatre jours, soupire Sarah Knafo, députée européenne depuis huit jours. J’ai beaucoup d’admiration pour nos candidats et pour nos militants. Sans triomphalisme, le parti tient bon.»

Faute d’avoir pu investir plus de champions, le mouvement fait mine de payer son écot au front constitué autour de Marine Le Pen. «Nous aurions pu concourir dans toutes les circonscriptions, mais il ne sera jamais dit que nous ayons fait quoi que ce soit qui puisse favoriser une victoire de l’islamo-gauchisme que j’ai combattu sans relâche pendant trente ans», écrivait dimanche soir Eric Zemmour, qui a lui-même renoncé à se parachuter à nouveau, deux ans après son élimination au premier tour