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Législatives anticipées : à Renaissance, «ni Macron ni Attal sur mon tract, juste ma gueule»

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Pris de court par la dissolution, redoutant une campagne injouable, peu soucieux d’être soutenus par un président impopulaire, les députés Renaissance avancent vers le 30 juin sans croire aux miracles.
A Aix-en-Provence, mardi. (Patrick Gherdoussi/Libération)
publié le 11 juin 2024 à 21h42

Faut-il y voir de l’improvisation post-dissolution de l’Assemblée nationale ou de l’habileté ? C’est ce mercredi à 11 heures qu’Emmanuel Macron présentera son «orientation» pour les élections législatives, lors d’une conférence de presse initialement prévue mardi. Par souci de ne pas être «à côté de la plaque», selon un de ses proches, et de laisser à la droite le temps d’imploser après l’alliance proposée par Eric Ciotti au Rassemblement national, mardi à la mi-journée. Le chef de l’Etat, qui s’exprimera dans une salle parisienne, et non depuis l’Elysée, n’est pas parti pour la mettre en sourdine jusqu’au second tour du 7 juillet. Il est «bien sûr» disposé à débattre avec Marine Le Pen et «prêt à porter nos couleurs et défendre notre projet», a-t-il dit au Figaro Magazine, ajoutant qu’il ne démissionnerait pas en cas de déroute. Il a fait comprendre dimanche soir à ses ministres que c’est lui, et non Gabriel Attal,qui piloterait la campagne et les investitures.

Invité du journal de 20 heures de TF1 mardi, le Premier ministre a tout de même voulu convaincre les Français que «ces élections sont probablement les plus importantes […] parce que là on parle de leur vie quotidienne», menacée par «un bloc d’extrême droite dont le progra