Sous les tilleuls en fleurs de la colline du Puy, un parfum de «force tranquille» flotte au-dessus de Figeac. Le panorama offert depuis l’église et l’ancien collège sur la petite sous-préfecture du Lot (10 000 habitants) est politiquement apaisant. Ici, la liste conduite par Jordan Bardella a culminé à 20 % des 3 747 électeurs qui se sont rendus dans les bureaux de vote dimanche. Soit 740 voix exactement. En face, les différentes listes de gauche pèsent encore plus de 40 % dans les urnes. L’extrême droite monte sans gagner cette oasis urbaine à la campagne. Depuis l’ancien foirail, où les voitures garées sous les arbres ont remplacé le marché aux bestiaux, il suffit de descendre quelques marches et de traverser un jardin pour rejoindre l’hôtel de ville. Le maire, André Mellinger (PS), se déclare relativement confiant pour le prochain scrutin, même s’il avoue se «sentir mal au plan national» depuis l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale.
Spectaculaire renaissance
A Figeac, la liste menée par Raphaël Glucksmann a viré en tête avec 846 voix (23 %). Le maire, qui siège aussi dans la majorité (divers gauche) de l’assemblée départementale, affecte de ne pas prêter attention aux états-majors parisiens qui échafaudent des candidatures uniques sous l’étiquette Nouveau Front populaire. André Mellinger préfère filer à Angers pour le congrès annuel des «Sites et cités remarquables de France». Figeac a décroché le label «ville d’art et d’histoire» en rénovant patiemment ses vieil