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Libération
Retour surprise

Législatives anticipées : Jérôme Cahuzac candidat «centre gauche» dans le Lot-et-Garonne

Elections législatives 2024dossier
L’ex-ministre socialiste, condamné pour fraude fiscale en 2018, a annoncé dimanche 9 juin soir qu’il sera candidat dans le Lot-et-Garonne aux prochaines élections législatives, consécutives à la dissolution de l’Assemblée nationale.
L'ancien ministre français du budget Jérôme Cahuzac pendant une réunion publique à Monsempron-Libos, le 23 novembre 2023. (Philippe Lopez/AFP)
publié le 10 juin 2024 à 9h43

Il estimait avoir «purgé sa dette» en novembre, le voilà de retour sur la scène politique nationale. L’ex-ministre du Budget Jérôme Cahuzac, condamné pour fraude fiscale en 2018, a annoncé dimanche 9 juin soir qu’il sera candidat dans le Lot-et-Garonne aux prochaines élections législatives, dans la foulée de l’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale par Emmanuel Macron. Le politique de 71 ans sera «candidat sous l’étiquette centre gauche» dans la 3e circonscription du département, face à la députée sortante RN Annick Cousin. Le parti d’extrême droite détient actuellement deux des trois circonscriptions du Lot-et-Garonne.

«Je ne suis tributaire et je ne dépends d’aucun parti», a ajouté l’ancien député-maire de Villeneuve-sur-Lot. Il avait fait son retour sur la scène politique du département depuis l’automne, en organisant plusieurs réunions publiques. «Le paysage politique est dévasté. La gauche est ravagée», attaquait-il par exemple dans la salle des fêtes d’un village près de son fief. «Il est clair que je ne m’interdis rien», avait-il aussi affirmé au micro de France Inter. Déclaration finalement annonciatrice de cette candidature, qui en surprendra peut-être plus d’un.

Il y a dix ans, Jérôme Cahuzac avait démenti «les yeux dans les yeux» de l’Hémicycle du Palais Bourbon détenir un compte caché à l’étranger après les révélations de Mediapart en 2013. Ça n’avait pas empêché sa chute : le ministre a été condamné pour fraude fiscale en 2018, avec une peine de quatre ans de prison, dont deux avec sursis, et cinq ans d’inéligibilité.