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Inflammation

Législatives 2024 : au RN, faf est le naturel, il revient au galop

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Entre candidats racistes et contorsions programmatiques, la campagne du RN n’a pas rassuré sur les dispositions du parti d’extrême droite. Mais ces cahots n’ont pas non plus semblé entamer sa cote électorale.
Marine Le Pen et Eric Ciotti lors de la conférence de presse de présentation du programme du RN à Paris le 24 juin. (Denis Allard/Libération)
publié le 28 juin 2024 à 19h46

Dans le feu d’artifice de déclarations xénophobes, racistes et antisémites qui ont maculé la courte campagne législative du Rassemblement national (RN), la dernière saillie de Roger Chudeau, député sortant du Loir-et-Cher, peut prétendre au bouquet final. Favorable à l’interdiction des postes ministériels aux Français binationaux, celui qui était pressenti pour occuper le ministère de l’Education nationale en cas de victoire de son camp, s’en est pris, jeudi soir sur BFM, à l’ex-patronne de la rue de Grenelle, sous François Hollande. «Najat Vallaud-Belkacem, franco-marocaine, qu’a-t-elle fait ? Elle a détruit le collège public bien sûr et surtout elle a voulu instituer au CP des cours d’arabe !» s’est emporté l’ex-inspecteur de l’éducation nationale, ressortant une vieille fake news d’extrême droite. Marine Le Pen a eu beau, dès le lendemain matin, se prétendre «estomaquée» par ce propos «totalement contraire au projet du RN», la sortie vient clore une grosse semaine de polémique autour de la proposition du RN d’interdire certains emplois publics aux binationaux. Et rendre le parti d’extrême droite plus que jamais suspect de trier les Français en fonction de leurs origines.

La contrariété ne va pas jusqu’à entacher le moral des troupes lepénistes