Ces jours-ci dans les médias, Christian Jacob offre de curieux moments. Entre déni et langue de bois, le président du parti Les Républicains (LR) paraît venu pour ne rien dire. Les déchirements de son parti ? «Le débat est sain.» Le soutien de Nicolas Sarkozy à Emmanuel Macron ? «Il faut lui poser la question.» Le naufrage de Valérie Pécresse à la présidentielle ? Presque un détail, car la droite est forte de son «ancrage local». Les journalistes qui en voulaient davantage se sont attiré d’aigres répliques.
Le chef de LR – qui lance samedi la campagne législative du parti – est dans une position difficile. En lui-même, il mesure parfaitement l’état de son camp, pulvérisé à la présidentielle. En public, il ne croit pas pouvoir l’admettre sans accélérer la catastrophe. Sa fonction l’oblige à faire vivre le récit officiel selon lequel LR incarnerait «une droite indépendante et populaire», soluble «ni dans le macronisme, ni dans le lepénisme». Un hommage au docteur Coué.
Les limites du procédé semblent atteintes. Les communiqués définitifs, les harangues anti-Macron et le souvenir des victoires locales ne cachent plus le délabrement de la maison LR.