Un soleil inespéré éclaire à Halluin, ville voisine de Tourcoing, où Gérald Darmanin lance ce mardi 11 juin au soir sa campagne pour les législatives. Entouré des six maires de la 10e circonscription du Nord, le ministre de l’Intérieur a choisi un cadre bucolique, la terrasse d’un estaminet, pour repartir à la conquête de son fief électoral, où il a déjà été élu deux fois député et maire de Tourcoing, avant de céder la main pour cause de fonctions ministérielles ou de cumul des mandats.
Sur la volonté d’Eric Ciotti, président de son ancien parti LR, de s’allier avec le RN, il dit «ressentir une immense tristesse», mais ne veut pas confondre le président de LR avec les électeurs de la droite républicains. «Notre devoir, c’est de leur tendre la main, de leur dire de rejoindre le rassemblement gaullien que nous voulons incarner dans cette circonscription. Le moment est trop grave», affirme-t-il. «Un gouvernement qui serait un gouvernement RN crée une grande inquiétude chez moi.» Il énumère les sujets sur lesquels Jordan Bardella et le RN ont changé de position – sortie de l’euro, de l’UE, de l’Otan, réforme des retraites : «C’est la politique de la godille et du mensonge», insiste-t-il.
«On est d’ici»
Mi-urbaine, mi-rurale, avec la moitié de