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Analyse

Législatives en Nouvelle-Calédonie : un scrutin tendu, les indépendantistes dans le flou et les sortants macronistes divisés

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En plein climat insurrectionnel renforcé par le récent placement en détention de leaders indépendantistes, les Néo-Calédoniens sont appelés aux urnes les 30 juin et 7 juillet. La situation pourrait bénéficier aux loyalistes.
A Nouméa, le 25 juin, malgré la suspension du projet de loi gouvernemental sur la réforme du corps électoral, la légère accalmie n’a donc pas duré. (Delphine Mayeur/AFP)
publié le 26 juin 2024 à 8h06

L’équation semble insoluble. Comment organiser en urgence des élections à 17 000 km de Paris, dans un territoire ultra divisé, qui vit depuis plusieurs semaines une situation insurrectionnelle ? Le 30 juin et 7 juillet prochains, les Néo-Calédoniens sont, comme le reste des Français, appelés à élire leurs députés. Mais rien ne permet aujourd’hui d’organiser sereinement un scrutin sur l’archipel du Pacifique. «On a de telles difficultés que le Haut-commissariat de la République en Nouvelle-Calédonie, l’équivalent de la préfecture, nous dit qu’il ne prendra pas en charge la distribution des professions de foi ou l’édition des affiches. Il n’y aura pas forcément non plus de panneaux publicitaires car la commune de Nouméa a peur que les panneaux se retrouvent dans la rue pour faire des barrages», regrettait mercredi 19 juin Philippe Dunoyer, député (Renaissance) sortant sur France 24.

Depuis, la situation s’est encore aggravée. Alors que