«Ne donnons pas de nous une image vieillotte et misogyne.» En 2017, François Fillon, alors candidat Les Républicains à la présidentielle, constatait le faible taux de candidates investies par son parti aux législatives : 36%. Sept ans plus tard, LR arrive à faire encore pire. Pour ces législatives anticipées, 33% des candidatures estampillées LR sont portées par des femmes. «LR a toujours payé les plus lourdes pénalités. Ils préféraient être sanctionnés sur le plan financier plutôt que de présenter autant de femmes que d’hommes», rappelle Marlène Coulomb-Gully, chercheuse à l’université Toulouse-Jean-Jaurès en sciences de l’information et de la communication. Plus mauvais élève de ces dernières années, le parti doit régulièrement passer à la caisse. Votée en 2000, la loi sur la parité pénalise financièrement les partis qui ne présentent pas autant de femmes que d’hommes aux législatives, avec un écart toléré de 2%. En 2023, près de 1,3 million d’euros ont été retirés de l’aide publique versée à LR en application de la loi sur la parité. Le parti sera donc de nouveau lourdement sanctionné lors de la prochaine mandature.
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«Ce n’est pas trop l’ADN de la droite»
A droite, LR ne fait pas exception. En témoignent les candidatures initiées par Eric Ciotti et étiquetées «union de l’extrême droite» par le ministère de l’Intérieur.