Une affaire de famille. Julien Lassalle, frère du candidat malheureux à l’élection présidentielle Jean Lassalle, sera candidat aux législatives… à la place de son frangin. Il en a fait l’annonce ce lundi à Saint-Palais (Pyrénées-Atlantiques). Il justifie sa décision par la «déception que suscite le retrait» de son frère Jean, qui avait annoncé il y a une semaine qu’il ne briguerait pas de nouveau mandat au Palais Bourbon. Il était député depuis 2002.
Reportage
Malgré «la difficulté de porter le même nom» et «la peur de décevoir», Julien Lassalle se porte candidat avec une «ferme intention de convaincre» en s’engageant sur la même ligne politique que son aîné. Cet agriculteur de 62 ans promet de «lutter contre le désenclavement» en milieu rural, «qu’il soit routier, ferroviaire, informatique ou médical». Nationalement, à l’image de son frère, il se dit favorable à la reconnaissance du vote blanc ou la mise en place du référendum d’initiative populaire.
«Je ne vais pas être lui et il ne sera pas moi»
Empêché de se représenter notamment pour raisons de santé, Jean Lassalle avait demandé à Julien, il y a une semaine, de candidater à sa place aux élections législatives, dans la quatrième circonscription des Pyrénées-Atlantiques, rurale et à cheval entre Pays basque et Béarn. «Persuadé que son frère repartirait» malgré tout, Julien Lassalle a expliqué s’être «donné le temps de trouver une solution pour la ferme et sa famille» avant d’officialiser sa candidature. «J’ai absolument besoin d’être Julien, je ne vais pas être lui et il ne sera pas moi, mais si j’ai des conseils à demander, je sais où aller», a-t-il ajouté.
Le candidat, installé en tant que berger à Lourdios-Ichère dans le Béarn, partira sous la bannière du mouvement Résistons, créé par Jean Lassalle et aura pour suppléante Véronique Mongaston, 53 ans, également agricultrice au Pays basque. Julien Lassalle s’était déjà lancé en politique, sous les mêmes couleurs, à la faveur des dernières élections régionales, en 2021. Il avait alors réalisé un score de 13,64% dans le département des Pyrénées-Atlantiques, et 7,67% à l’échelle régionale.