«Alors, vous avez aimé le coup du Premier ministre ? Premier ministre ! Dans quelle galère je me suis encore fourré !» Ce mercredi 20 avril, au lendemain de son entretien sur BFM TV, Jean-Luc Mélenchon semble encore étonné par lui-même. «Ça a créé un effet magique. J’ai proposé ça et tout le monde chez nous est remonté à cheval en disant “banzaï !”» raconte-t-il avec fierté à quelques journalistes. Jour 1 à Matignon : blocage des prix. Jour 2 : augmentation du smic. «Tous les jours une bonne nouvelle. Les gens se réveillent : “Waouh !”» rêve l’ancien socialiste.
Le candidat de l’Union populaire est arrivé si près du but. Au lendemain du premier tour, les insoumis s’interrogent : que faire de tout ça, de la fierté, de l’amertume ? Leur chef a une règle : ne jamais subir une situation. «Il faut trouver un point d’entrée qui permette de redevenir maître des horloges», professe-t-il. Après deux jours de pause dans sa maison du Loiret, le député des Bouches-du-Rhône revient avec une idée : demander aux Français de «l’élire Premier ministre» en lui donnant une majorité aux législatives des 12 et 19 juin. «La présidentielle n’a rien purgé, explique-t-il. Normalement, une élection sert à ça. On a une culture démocratique qui fait qu’on accepte de perdre mais là, au premier tour, il y a quatre blocs de 11 millions de personnes. Les abstentionnistes qui ne veulent rien savoir et les trois autres qui ne peuvent pas se voir. Tout le monde ress