De quelles cartouches Gabriel Attal dispose-t-il pour conjurer l’échec annoncé du camp macroniste aux législatives anticipées ? Sans attendre la présentation du programme de Renaissance et de ses alliés, en début de semaine, le Premier ministre a commencé à distiller ses propositions, ce week-end, dans la presse régionale et au JT de France 2. Sans surprise, c’est sur le pouvoir d’achat, cheval de bataille du Rassemblement national, qu’Attal monte au filet, remixant un slogan sarkozyste : «Gagner plus et dépenser moins.»
Si Matignon avait contribué à plomber le début de la campagne européenne de Valérie Hayer, en balançant dans ses pattes un tour de vis annoncé sur l’assurance chômage et de nouvelles économies à réaliser, cette fois, le chef du gouvernement a miraculeusement trouvé de quoi soulager les porte-monnaie. Chantre des classes moyennes, choyées lorsqu’il œuvrait au ministère des Comptes publics, il cible ces Français «qui bossent», sont «trop riches pour être aidés mais pas assez pour s’en sortir» : revalorisation à 10 000 euros maximum de la «prime Macron» versée aux salariés par leu