Marie-Christine Dalloz en passe de récupérer son mandat de députée. Après l’annulation de son élection par le Conseil constitutionnel en février, elle est arrivée en tête de la législative partielle, dimanche 30 mars, dans la 2e circonscription du Jura. La candidate Les Républicains a récolté 54,10 % des voix, largement devant le candidat du Rassemblement national, Gilles Guichon (22,76 %). Les deux s’affronteront lors du second tour, le 6 avril. La candidate du Nouveau Front populaire, Evelyne Ternant, finit troisième avec 16,06 % des suffrages exprimés. Elle ne se qualifie pas, faute d’avoir recueilli les voix d’au moins 12,5 % des électeurs inscrits.
«Atteinte à la sincérité du scrutin»
Le 13 février, le Conseil constitutionnel avait invalidé l’élection de Dalloz de cet été, après un recours déposé par Ternant. En cause, l’inéligibilité du candidat Rassemblement national Thierry Mosca, sous curatelle renforcée, qui s’était tout de même maintenu au second tour. «Valider une élection alors même que le code électoral n’a pas été respecté, ça serait vraiment aggraver la défiance des citoyens vis-à-vis des institutions politiques», fustigeait auprès de l’Est Républicain en octobre la candidate du NFP qui était déjà arrivée troisième. Elle et Marie-Christine Dalloz avaient été auditionnées par le Conseil constitutionnel le 11 février, avant que les «sages» ne rendent leur verdict. «Cette irrégularité doit être regardée comme ayant porté atteinte à la sincérité du scrutin», avait estimé l’instance.