«La gauche française a fait un grand pas en avant avec la création d’un nouveau Front populaire.» C’est par ces mots que débute cette tribune à l’initiative d’acteurs de la société civile, intitulée «Solidarité, écologie et justice : le Front populaire, notre espoir commun». Dans Ouest-France, ils mêlent gravité et espoir dans un appel «pressant» qui traduit bien l’attente autour de cette nouvelle union de la gauche, décidée lundi en vue des législatives par La France insoumise, les Ecologistes, les socialistes et les communistes, depuis rejoints par d’autres.
Les signataires s’engagent face à l’extrême droite, «menace directe pour nos valeurs républicaines de liberté, d’égalité et de fraternité» et portent un mot d’ordre : l’union. Ils saluent l’effort collectif des partis de gauche, y voyant «une dynamique de solidarité et d’action commune» mais les mettent en garde quant à d’éventuelles querelles d’appareils. «Les partis de gauche doivent être à la hauteur de ce rendez-vous avec l’histoire», écrivent-ils, ajoutant que «notre responsabilité collective est colossale, nous ne pouvons pas échouer».
«Renforcer cette union»
Ces 100 organismes, étiquetés pour la plupart à gauche, veulent ainsi encourager le nouveau Front populaire. Le texte envoie un message clair pour «renforcer cette union autour de valeurs partagées de justice sociale, de protection de l’environnement, d’égalité des droits et de la défense des libertés fondamentales». «L’union des forces de gauche sociales écologistes, féministes, antiracistes, décoloniales et contre l’antisémitisme et l’islamophobie est […] plus que jamais indispensable», peut-on y lire encore.
Gardant l’espoir d’«une Assemblée nationale majoritairement à gauche», les signataires attendent des mesures politiques fortes : «Ce Front populaire doit proposer des solutions concrètes et ambitieuses.» Avant de terminer le texte sur une tonalité déterminée et d’encourager la participation au mouvement, dès «ce week-end dans les rues partout en France».