Menu
Libération
«Brebis galeuse»

Législatives : quand la candidate LR-RN Babette de Rozières reprenait la rengaine antisémite des «Juifs esclavagistes»

Article réservé aux abonnés
En mai 2019, au conseil régional d’Ile-de-France, celle qui se présente aujourd’hui dans les Yvelines pour l’alliance d’extrême droite s’était lancée dans une tirade sur les «esclaves blancs» des «rois nègres africains» et «stockés dans des camps, tenus par des Juifs, afin d’être revendus sur les marchés arabes».
Babette de Rozières en 2017, face à Valérie Pécresse. (Boby/Libération)
publié le 4 juillet 2024 à 20h13

Elle est arrivée troisième avec 25,79 % des suffrages, derrière Nadia Hai, la députée Renaissance sortante (29,32 %) et Aurélien Rousseau, l’éphémère ministre de la Santé, candidat du Nouveau Front populaire (34,68 %). Mais Babette de Rozières se maintient coûte que coûte. Elle s’est jetée dans la bataille des législatives dans la septième circonscription des Yvelines, drapée de l’investiture LR-RN avec d’autant plus d’aisance que son parcours semblait la mener tout droit vers l’extrême. La cheffe réputée de la télé (aux côtés d’Alessandra Sublet ou de Maïté), fondatrice d’un Salon de la gastronomie et auto-intronisée porte-parole des outre-mer, fait en effet depuis l’automne dernier entendre sa voix, comme Libération l’a raconté, sur l’antenne ultra-droitière Radio Courtoisie.

C’est en tant que conseillère régionale d’Ile-de-France qu’elle a laissé un souvenir dérangeant à ses collègues, notamment à ceux qui étaient présents lors de la séance plénière des 28 et 29 mai 2019 de l’assemblée territoriale, en sortant soudain une curieuse tirade sur le rôle des Juifs dans l’esclavagisme. Elue en 2015 sur la liste de Valérie Pécresse, qui en a fait sa «déléguée spéciale à la Cité de la gastronomie», elle est alors membre de l’exécutif régional et siège avec