Ils sont une vingtaine de militants à quadriller ce quartier du nord-ouest parisien mercredi soir. A tenter d’attirer l’attention de ceux qui sortent du parc des Batignolles avec leurs gosses ou qui rentrent du boulot. Près de la fontaine Wallace, une femme qui se présente à répétition comme une adjointe au maire pourtant LR du XVIIe arrondissement tend un tract à deux jeunes femmes, qui regardent, rigolent et refusent. Un rassemblement banal dans une campagne des législatives qui intéresse peu.
Stanislas Guerini arrive presque à l’heure, au côté de sa suppléante, Caroline Yadan. Entre 40 et 50 personnes les attendent, et si on enlève organisateurs et militants, on peine à trouver de simples curieux. En face, le brouhaha engendré par la terrasse du cossu Le Cabanon concurrence la sono. Sur une estrade de circonstance, la suppléante avocate déroule les quatre piliers de leur programme : pouvoir d’achat, emploi, transition écologique et sécurité.
Sourire poli
Si Renaissance l’emporte, c’est elle qui siégera à l’Assemblée quand Guerini conservera son poste de ministre. Mais ce n’est pas gagné : Emmanuel Macron a fait 37 % dans cette troisième circonscription de Paris au premier tour de la présidentielle, les forces de Nupes 40 % en cumulé. Guerini est de ces membres du gouvernement partis au feu, qui doivent s’adresser à leurs administrés et en même temps défendre le bilan et projet du chef de l’Etat. Yadan tente d’ailleurs une blague : «Figurez-vous que j’ai un petit piston avec un minist