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Crépuscule

Législatives 2024 : Renaissance, obsolescence programmée

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Elections législatives 2024dossier
Si certains de ses membres imaginent encore «inverser la tendance», le camp présidentiel risque une raclée électorale et une cohabitation au sommet. Ces derniers jours, il concentre ses tirs sur le Rassemblement national.
Gabriel Attal au QG de campagne de Renaissance, à Paris, le 20 juin 2024. (Albert Facelly/Libération)
publié le 28 juin 2024 à 18h44

La sortie xénophobe de l’ex-député RN Roger Chudeau contre Najat Vallaud-Belkacem et les ministres binationaux ? «Une dissolution des esprits et des consciences», s’est indigné Emmanuel Macron depuis Bruxelles jeudi soir. C’est l’inconscient qui parle. Qu’il s’agisse de l’Assemblée et, peut-être, du macronisme dimanche soir, tout n’est que dissolution depuis la décision hasardeuse du Président le 9 juin, après le fiasco des élections européennes. Même la stratégie de mettre grossièrement un signe égal entre «les extrêmes», le Rassemblement national et le Nouveau Front populaire incluant la France insoumise, a fini par se désagréger dans la dernière ligne droite de la campagne.

«Je ne fais pas une confusion générale avec l’ensemble d’autres formations politiques», a précisé Emmanuel Macron. Ses tirs se concentrent désormais sur le RN et «la parole désinhibée de ces derniers jours, le racisme ou l’antisémitisme désinhibé». Au diapason, le Premier ministre, Gabriel Attal, a conclu l’ultime débat sur France 2 jeudi soir par une ode aux «valeurs» menacées par l’accession au