Par où commencer ? Ces affiches où les visages de candidats Rassemblement national fantomatiques restent invisibles, occultés par le sourire de Marine Le Pen et Jordan Bardella ? Ces profils loufoques – une magnétiseuse en Côte-d’Or – ou franchement nauséabonds de militants aux dérapages multidocumentés par la presse ? Ou peut-être ces promesses irréalistes que Bardella ne cesse de renier, la dernière en date étant l’exonération d’impôts sur le revenu pour tous les moins de 30 ans ? Les adversaires du RN n’avaient qu’à se baisser pour trouver des angles d’attaque. En théorie, du moins. En pratique, ces trois semaines de campagne éclair se terminent sur un constat d’incapacité à faire entendre des arguments de fond aux électeurs. «Avec la dissolution, d’un coup, on a dérangé la vie des gens, constate le député Renaissance Patrick Vignal. On est dans l’émotionnel irrationnel.» Dans les Yvelines, l’ex-ministre Nadia Hai fait face à
Analyse
Législatives : sur le terrain, les adversaires du RN jouent en vain la carte de la rationalité
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Elections législatives 2024dossier
Jordan Bardella et Gabriel Attal, lors du débat télévisé de mardi. (Denis Allard/Libération)
publié le 27 juin 2024 à 20h49
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