Pour son dernier meeting de campagne, à Nice, Eric Ciotti tente d’afficher son meilleur jour : large sourire, grand optimisme et petit lifting. La façade de sa permanence a changé de bannière. La pancarte tricolore «Les Républicains» a été remplacée dans la journée par un panneau bleu «Républicains à droite». La rupture incarnée par le président de LR, en guerre avec la quasi-totalité des autres figures du parti depuis sa décision de s’allier avec le Rassemblement national, est désormais inscrite sur la façade.

Juste en dessous, Ciotti prend le micro ce jeudi soir sur le port de Nice, devant ses fidèles militants, pour les «remercier» de «leur confiance». C’est «l’élection la plus importante de ces cinquante dernières années», affirme le député sortant, qui tient son siège depuis 2007. Ciotti décrit «un choix historique».

Evelyne distribue les petits drapeaux qui s’agiteront à chaque punchline, qui remueront sur la Marseillaise. Elle est engagée depuis vingt ans auprès d’Eric Ciotti : le phoning, les marchés, la permanence. Dimanche, elle tiendra un bureau de vote. Elle n’a pas été surprise de l’alliance de Ciotti avec le RN. On lui en parlait tout le temps «à la salle de sport» : «on se rapproche des idées sur l’immigration c’est sûr, sur la justice, sur les allocations