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Les 5 000 euros mensuels que touche Marine Le Pen servent-ils vraiment à lui rembourser ses «frais» ?

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La candidate du Rassemblement national continue de percevoir la même «rémunération» de son parti alors qu’elle n’en est plus la présidente. Sa formation, endettée, a trouvé une solution pour économiser de conséquentes cotisations sociales.
Marine Le Pen à Paris, le 18 janvier 2022. (Denis Allard/Libération)
publié le 9 mars 2022 à 16h55

Quel est le statut réel des 5 000 euros versés, tous les mois, à Marine Le Pen par le Rassemblement national (RN) ? Dans sa déclaration d’intérêts, publiée mardi soir par la Haute Autorité de la transparence pour la vie publique (HATVP), la candidate à la présidentielle les désigne comme une «rémunération», quand le parti d’extrême droite, lui, les nomme, dans ses comptes, «remboursements de frais forfaitaires». Pourquoi cette différence ? Pour permettre, en principe, au parti d’extrême droite de ne pas payer de cotisations sociales sur cette même somme. Les frais professionnels – qu’ils soient au forfait ou au réel – n’engendrent, en effet, pas de versement à l’Urssaf. Une bonne source d’économie : en cinq ans, selon un rapide calcul, l’économie représenterait un peu plus de 200 000 euros. Pas rien pour une formation politique endettée à plus de 23 millions d’euros.

Tous les mois, ces 5 000 euros viennent donc s’ajouter aux 8 400 euros brut d’indemnités que touche déjà Marine Le Pen comme dépu