Une «écologie de gouvernement», ça donnerait quoi ? Yannick Jadot a présenté, samedi à Lyon, son programme pour l’élection présidentielle. Le point sur cinq mesures phares du candidat écolo.
Sortie «responsable» du nucléaire et cap sur les ENR
«Nucléaire non merci» ? L’objectif affiché du programme Jadot est d’arriver à une France «100 % énergies renouvelables» avec pour commencer 12 000 éoliennes et beaucoup de photovoltaïque d’ici à 2027. Mais dans les faits on reprendra quand même un peu d’atome pour quelques décennies. Au risque de décevoir celles et ceux qui ont voté pour Sandrine Rousseau à la primaire verte, le raisonnable Yannick Jadot défend une «sortie responsable» et très progressive du nucléaire et des combustibles fossiles. Le candidat écologiste joue la sécurité énergétique dans un pays qui reste ultra-dépendant du nucléaire avec 56 réacteurs fournissant 65 % de notre électricité. S’il est élu, il n’y aura certes pas de nouveaux EPR après le «fiasco» de Flamanville, là où Emmanuel Macron en promet au moins six. Mais il ne fermerait pas plus de réacteurs que ce qui est déjà prévu pour atteindre un mix nucléaire-renouvelables à 50-50 d’ici à 2035 : soit dix tranches de la génération Fessenheim construites voilà plus de quarante ans. Au final, Jadot est moins radical sur le sujet que Mélenchon qui promet d’éteindre «le dernier réacteur français en 2045».
Dix milliards d’euros par an pour la rénovation thermique
C’est un chantier aux enjeux colossaux : Yannick Jadot promet dix milliards par an pour la rénovation thermique des p