A vos agendas. Les prochaines élections municipales seront organisées les dimanches 15 et 22 mars 2026, a fait savoir la porte-parole du gouvernement, Sophie Primas, à l’issue du Conseil des ministres ce mercredi 27 août. Un décret entérinant ces dates - les mêmes que celles prévues en 2020 - du «renouvellement des conseillers municipaux et communautaires, des conseillers métropolitains de Lyon, des conseillers de Paris et des conseillers d’arrondissement de Paris, Lyon et Marseille et portant convocation des électeurs» sera prochainement publié dans le Journal officiel.
Ces élections seront notamment marquées par le changement du mode de scrutin à Paris, Lyon et Marseille. Objectif de cette nouvelle loi dite «PLM» : mettre un terme au mode d’élection spécifique des maires des trois villes. Depuis 1982, les électeurs à Paris, Lyon et Marseille votaient en effet uniquement dans leur arrondissement ou secteur pour une liste de conseillers. Puis, chaque conseil d’arrondissement ou de secteur élisait, parmi ses membres, ceux qui allaient aussi siéger au sein du conseil municipal. Avec la réforme, ce fonctionnement est remplacé par un double vote, organisé le même jour, l’un pour les conseillers d’arrondissement, l’autre pour les conseillers municipaux centraux. Charge ensuite au conseil municipal d’élire son maire.
A lire aussi
Autre nouveauté : dans les communes de moins de 1 000 habitants, le scrutin de liste paritaire va devenir la règle. Ce mode de scrutin, déjà effectif dans le reste de la France depuis les élections municipales de 2014, devrait ainsi mettre un terme au «panachage», qui permet actuellement aux électeurs des petites communes d’effacer des listes électorales les noms de certains candidats.
Un système qui ne permettait pas d’assurer la parité entre les femmes et les hommes. Dès mars 2026, le scrutin se fera ainsi par liste complète, avec une alternance stricte femme /homme, sans panachage, rapporte le site officiel du gouvernement.
Un précédent scrutin chamboulé par le Covid
Lors des précédentes élections municipales, organisées en 2020, un invité surprise s’était invité dans les urnes : l’épidémie de Covid-19. Dans un premier temps, il avait alors été jugé hors de question pour le gouvernement d’annuler ou de repousser les scrutins prévus les 15 et 22 mars. «Il n’y a aucune raison pour que les élections ne se tiennent pas», insistait-on à Matignon, alors que le virus se répandait et qu’Emmanuel Macron avait annoncé à la surprise générale la fermeture des établissements scolaires «jusqu’à nouvel ordre».
Le premier tour avait ainsi bien eu lieu à la date prévue, entre protocole sanitaire dans les bureaux de vote et mesures barrières, et s’était clos avec une abstention record. Environ 45 %, soit près de 19 points de moins par rapport au premier tour des municipales en 2014. Puis, dès le lendemain, et tandis que l’épidémie flambait, le gouvernement avait annoncé reporter le second tour sans délai. Et en parallèle, la France se confinait.
Le second tour n‘avait finalement été organisé que plusieurs semaines plus tard, le 28 juin. Jamais une élection locale n’avait dû être interrompue pour une si longue période, fait remarquer le site de l’Association des maires de France (AMF).
En images
De ce scrutin marqué par une abstention record - près de 60 %, plus faible taux de participation à une élection municipale sous la Ve République - les écologistes étaient ressorties victorieux dans plusieurs grandes villes, tels que Marseille, Bordeaux, Grenoble, Lyon ou Besançon.
Les socialistes, eux, avaient conservé leurs citadelles de Paris et Lille, tout en réussissant à prendre Montpellier ou encore Nancy. Chez Les Républicains, des défaites dans de grandes villes ont été compensées par un renforcement dans celles de taille moyenne. De son côté, LREM avait échoué à asseoir un ancrage local, tandis que le RN remportait pour la première fois depuis un quart de siècle une ville de plus de 100 000 habitants, Perpignan.