Dans la Bible, lorsque le fils prodigue revient toquer à la porte de son père après avoir dilapidé son héritage, celui-ci fait tuer un veau gras pour fêter son retour. Xavier Bertrand risque de ne pas connaître le même accueil au sein de sa famille politique, qu’il a quittée en 2017 mais dont il accepte enfin de suivre les règles. Lundi soir, sur TF1, le président de la région Hauts-de-France a annoncé sa participation au congrès des Républicains (LR), le 4 décembre, qui doit permettre aux adhérents (85 000 à l’heure actuelle, selon le parti) de départager les cinq candidats potentiels. Certes, tout le monde dans le vieux parti de droite s’est réjoui devant l’attendrissant spectacle d’une famille réunie – même si Xavier Bertrand n’a pas l’intention de reprendre sa carte. «Grâce à sa décision, qui est une décision personnelle et courageuse, la droite n’est pas morte hier, s’est ému mardi Damien Abad, chef de file des députés LR et soutien de Bertrand. Elle ne s’est pas fracturée et fissurée en deux à un moment où nous-mêmes nous devons faire face à deux menaces extérieures, avec Eric Zemmour d’un côté et Edouard Philippe de l’autre.»
Mais dans les faits, personne chez LR n’est dupe : c’est contraint et forcé que Xavier Bertrand a accepté de participer au congrès de décembre – qualifié encore fin septembre de primaire «déguisée». Parti bien avant tout le monde, dans l’espoir de s’imposer comme le candidat naturel de la droite et du centre, l’ancien ministre