Certains ont encore des papillons dans la voix quand ils en parlent. Depuis mars, les quelques dizaines de maires qui ont eu l’occasion d’échanger directement en visioconférence avec Emmanuel Macron, gardent presque tous le souvenir d’un président ouvert à la critique et attentif à la parole des élus de terrains. «J’ai senti un élan de vérité», retient Jean-Patrick Courtois, maire Les Républicain de Mâcon (Saône-et-Loire), qui s’est entretenu avec le chef de l’Etat et dix autres élus le mardi 27 avril dernier, à la veille du Conseil de défense. La séquence a duré trois heures : le président a écouté, stylo en main, ce que chacun avait à dire sur la vaccination, le calendrier du déconfinement et le plan de relance, avant de répondre longuement.
Son implication dans l’exercice a surpris ses interlocuteurs. Le maire divers droite de Cognac (Charente), Morgan Berger, qui l’a vu mi-avril, en témoigne : «Je retiens que le chef de la sixième puissance mondiale, en pleine crise, passe quand même 2h15 de son temps à écouter quinze maires et à prendre des notes. Il aurait pu boucler ça en trois quarts d’heure.» Résultat : «Ne soyons pas hypocrites, j’ai apprécié l’exercice. Si les gens me disent qu’ils n’aiment pas Macron et me demandent ce que j’en pense, je leur répondrais : “Ecoutez il a fait