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Libération
Réaction

Macron réagit à l’affaire McKinsey : «C’est normal que la justice fasse son travail»

Alors que le Parquet national financier a annoncé jeudi avoir ouvert deux informations judiciaires sur les conditions d’intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de Macron en 2017 et 2022, le Président affiche sa sérénité et dit ne pas croire être «au cœur de l’enquête».
Une affiche d'Emmanuel Macron à Auch, pendant la dernière campagne présidentielle de 2022. (Jean-Marc Barrere/Hans Lucas)
publié le 25 novembre 2022 à 14h59

Macron montre patte blanche et affiche sa sérénité. Le chef de l’Etat a assuré vendredi croire ne pas être au «cœur de l’enquête» du Parquet national financier (PNF) sur l’intervention des cabinets de conseil dans les campagnes de 2017 et 2022. «Je ne crains rien», a-t-il déclaré lors d’un déplacement à Dijon. «J’ai appris comme vous par la presse qu’il y avait des associations et des élus qui avaient décidé de saisir la justice, a-t-il ajouté. C’est normal que la justice fasse son travail, elle le fait librement, elle va faire justement la lumière sur ce sujet.» Le chef de l’Etat a rappelé que ses comptes de campagne avaient «déjà été soumis […] aux juges», qu’ils avaient été validés par les «procédures prévues par la loi». «Ceux de 2022 sont en chemin comme ceux de tous les candidats. Je pense que c’est une très bonne chose que […] la transparence soit faite.»

Le PNF a annoncé jeudi avoir confié à des juges d’instruction, fin octobre, deux informations judiciaires sur l’intervention des cabinets de conseil dans les campagnes électorales de 2017 et 2022. L’une porte sur des soupçons de «tenue non conforme de comptes de campagne et minoration d’éléments comptables dans un compte de campagne», l’autre vise «des chefs de favoritisme et recel de favoritisme». En clair, la justice cherche à savoir si des cabinets de conseil n’auraient pas indûment participé au financement des campagnes du candidat Macron, avant de bénéficier en retour de juteux contrats publics. Le chef de l’Etat – dont le nom n’apparaît pas dans le communiqué du PNF – est protégé par son immunité pénale, prévue à l’article 67 de la Constitution.